Léna Dessis, 27 ans, domiciliée à Auchel, est retrouvée nue, sauvagement lacérée, sur les friches de cette petite ville du Pas-de-Calais. Son assassin s’est acharné sur elle.
L’affaire est transmise à la brigade criminelle de Lille. Le commandant Dambrois mène l’enquête en collaboration avec les policiers sur place…
Je remercie Evidence Editions pour leur confiance et de m’avoir permise de chroniquer cette nouvelle.
Tout d’abord, la couverture est déjà remarquable. La première fois, je n’avais vu que la main ensanglantée et une blessure. Puis la deuxième fois, j’ai constaté la présence du visage, de la fermeture éclair et, ce que je considérais comme une blessure, était en fait une bouche. Cette illustration promet une histoire sanglante et déstabilisante.
Au travers des chapitres multi-focaux, on peut observer la démence du meurtrier, la précision de ses gestes et sa connaissance des œuvres shakespeariennes qu’il utilise en laissant des citations sur ses victimes. Il faut noter que l’auteure a dû beaucoup travailler cette partie pour si bien choisir les éléments des œuvres de Shakespeare. Par contre, du côté policier, les investigations vont vite. Toutefois la fin est très surprenante.
De sa gorge béante, le Dr Grandberg extrait un morceau de papier entouré de film transparent, c’est une nouvelle citation : « L’étreinte de la mort est comme la morsure d’un amant qui fait mal et qu’on désire. » Shakespeare.
Dans une ambiance pesante et machiavélique, les meurtres sont bien amenés, les crimes décrits avec précision et intensité, et les personnages sont torturés : Shakespeare est un meurtrier dépravé et intelligent; le commandant Dambrois est un homme de terrain qui aboie beaucoup; Lilly est une jeune femme survoltée qui vit pour son travail.
« L’étreinte de la mort » est une nouvelle qui se lit vite mais avec beaucoup d’effroi. L’auteure a un talent certain pour nous décrire des scènes horribles et mener une enquête policière avec brio.
En vente sur Evidence Editions