« Sur le bureau de l’inspecteur Carl Morck, chef du département V, le dossier d’un double meurtre commis en 1987 et impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux « spontanés » d’un des leurs. Morck s’aperçoit que l’affaire a été hâtivement bouclée et décide de reprendre l’enquête.
Cercles fermés des milieux d’affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie… Adler Olsen mêle suspense implacable et regard acerbe sur son pays.
Après le phénomène « Miséricorde », lauréat du Prix des lecteurs du Livre de Poche catégorie polar 2013 et Grand prix des lectrices de « Elle », « Profonation » ne décevra pas les fans du cynique Carl Morck et de son assistant syrien, l’imprévisible Assad.«
Dans cette deuxième enquête du Département V, publiée en 2008, on retrouve la plume de Jussi Adler Olsen.
Face au succès rencontré lors de la résolution de l’affaire Merete Lyyngaard, le duo Carl Morck/Assad est affublé d’une assistante déjantée ne supportant pas les ordres, Rose, et est obligé de faire face à la visite d’une équipe norvégienne venue les observer en pleine action. Pour corser le tout, l’inspecteur trouve sur son bureau un mystérieux dossier concernant une vieille affaire sur le meurtre d’un couple. On va donc de nouveau être ballotté entre l’enquête du trio hétéroclite et la vie d’une SDF qui fuit ses ancien compagnons de jeux « tordus » : quatre hommes devenus des personnes très influentes au Danemark.
Dans cette histoire, il est plus facile de s’attacher au mystérieux Hafez-el-Assad, qui se découvre avec parcimonie. L’excentrique Rose vient ajouter une touche « féminine », rock, sensible et déjantée au département. Face à son autorité, Carl, toujours aussi condescendant, n’a qu’à bien se tenir. ce personnage, censé représenter l’autorité et les forces de l’ordre, semble dépassé par ce rôle. Il apprécierait certainement de pouvoir rester dormir à son bureau plutôt que de gérer son travail, son ex, son beau-fils ou son ex-collègue devenu handicapé… Heureusement que Mona, la psychologue, est suffisamment attirante pour le faire sortir de cette volonté d’immobilisme, tout comme l’intérêt de l’enquête qui prend de l’ampleur à ses yeux.
« Elle avait eu une petite fille comme celle-là jadis. A présent elle reposait dans le petit coffre sous sa couchette à la maison. Elle l’attendait. Patiemment. Bientôt elles allaient se retrouver. »
L’intrigue apporte son lot d’actions et de rebondissements tout en respectant la dynamique des deux histoires, qui se rejoindront nécessairement. C’est la méthode utilisée par l’auteur, comme une marque de fabrique.
Dans cette enquête, on fait face à du sadisme à l’état pur, des hommes qui aiment autant faire du mal aux humains qu’aux animaux (surtout ceux en voie d’extinction lors de leurs parties de chasse), à une femme qui a tout abandonné, sa vie de bourgeoise, pour se cacher d’eux mais qui ne pouvait pas non plus les laisser impunis face à ce qu’ils lui ont fait.
C’est encore une belle enquête menée à bien par le Département V. J’ai apprécié la lecture de deuxième tome et j’ai hâte de mieux connaître les personnages principaux.
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Retrouvez le tome 1 ici et le tome 3 ici
Pour en savoir plus : Jussi Adler Olsen 
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